Correspondances

Sandra Le Guen et Thanh Portal

Le Grand Jardin

C’est une histoire qui se déplie comme un chemin. Au fil de l’eau, au fil de l’échange, qu’y aura-t-il ?

Un ours brun trouve une bouteille. Dans la bouteille il y a une lettre. C’est une ourse blanche qui l’a écrite. Elle parle de sa vie, de la banquise, de la solitude qui lui tient compagnie. L’ours brun lui répond, lui parle aussi de sa vie, du miel, des fleurs et leur odeur. Elle s’interroge : va-t-elle continuer l’échange ?

Ils sont différents, ils s’intriguent mutuellement, ils s’attirent évidemment !

Alors faisant fi de la distance, des différences, des apparences, chacun se met en route pour rencontrer l’autre. L’un quitte sa grotte, l’autre sa banquise. Brun ou blanche, après tout ils sont des ours.

Au fil de ce leporello, les contrastes des deux vies se révèlent en couleur sur fond blanc. Quand il est question de dépasser les limites de l’isolement, chacun est prêt à quitter ce qu’il connaissait. La découverte de l’autre a un côté exaltant !

Pour se rencontrer chacun fait une proposition : l’un prend avec lui tasses, biscuits et crème de marrons, l’autre se charge du thé. Sans être identique, on peut donc se rencontrer, pour peu qu’en plus du thé et des biscuits on ait…du temps !

Rencontrer l’autre implique une chose : après le premier pas, il faut un minimum sortir de sa zone de confort. Ce qui est chouette c’est que cela ne rime pas nécessairement avec douleur. Les choses peuvent se faire en douceur (si chacun bouge de son côté). Avec le partage de l’effort, l’un comme l’autre trouvent respect et réconfort.

Subtilement, cet album nous révèle combien il est important d’avoir conscience de ses différences et de leur caractère durable. On est comme on naît. En se connaissant et en acceptant nos particularités, on peut mieux s’assumer. Se faisant on évite masques, illusions et autres apparences.

Ce livre-accordéon est une promenade au fil de l’eau, au fil de la vie. Page après page ou en dépliant l’histoire, aucune distance n’est assez grande pour empêcher la rencontre de ceux qui en ont envie. Sandra Le Guen nous montre les prémices d’une belle suite pour nos deux amis. Peu importe qu’on soit brun ou blanc tant qu’on se ressemble (qui se ressemble…s’assemble paraît-il…). Thanh Portal nous donne à voir le chemin du changement : dans un continuum, banquise et forêt se rejoignent au gré de paysages colorés, fleuris, réconfortants comme une tasse de thé fumante.

Je suis conquise par Correspondances. A mes yeux il redonne valeur et espérance aux échanges papier-crayon. Quelques mots sur du papier pour créer complicité, amitié, voire plus si affini-thé.

Diabolo adore Correspondances

2 commentaires sur « Correspondances »

  1. ah Correspondances 🙂 il est dans notre bibliothèque jeunesse depuis Montreuil 🙂 on est fan tous les deux 🙂 A lire sans aucune modération 🙂

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