
D’où me vient cette fascination pour Alice ?

Petite je l’ai rencontrée via le dessin animé célébrissime de Walt Disney, et pendant longtemps il m’a déstabilisée. Point de happy end, point d’histoire d’amour, point de complicité avec un compagnon animal…
Déstabilisée, et incroyablement interloquée par l’improbable, le passage du réel au rêve, ce terrier-puits où la gravitation est autre, et cette succession de personnages tous plus barrés les uns que les autres. Rien ne laissait présager que cette œuvre occuperait aujourd’hui une place conséquente dans ma bibliothèque.


Quelques années passent et il y a ce jour au lycée : mon professeur de littérature anglaise nous annonce que nous allons étudier un extrait d’Alice in Wonderland de Lewis Carroll. Passé le bref instant d’incrédulité, ensuite ce fut bonheur, puis frustration : un extrait n’est pas le livre.
Le Livre ? Les livres ! Je découvre Alice’s Adventures in Wonderland ET Through the Looking-Glass, and What Alice Found There. N’étant pas très à l’aise avec l’anglais, je décide de me les procurer en français : c’est le début de ce qui deviendra une collection des versions d’Alice…

Qu’est-ce qui me fascine autant chez Alice maintenant que je suis « grande » ?
Cet univers aboli la frontière entre les mondes, entre les êtres. Tout se conçoit. Rien n’obéit plus à une logique cartésienne…finalement un peu comme dans la vie réelle. Choc de la confrontation entre deux mondes, la fillette raisonne face à une succession de folies. La palette de personnalités présentées illustre à mon sens tous les possibles de rencontres qu’on peut faire, pour le meilleur, pour le pire et il faut le dire, pour le rire !
Les interprétations en images sont abondantes, nourrissant sans fin la créativité des artistes.
J’ai une tendresse particulière pour les représentations d’Arthur Rackham…




J’ai 5 ans quand je déplie ce livre Pop-up-Carroussel…




J’ai des étoiles dans les yeux devant la gracile et délicate dentelle de papier de Sébastien G. Orsini, des éditions Lirabelle…





Merci Rebecca Dautremer, Xavière Devos, Clémence Pollet, Francesca Rossi, Stéphane Mourgues et les autres pour vos interprétations personnelles, particulières, étonnantes !









Et puis il y a les petits cousins d’Alice, ces ouvrages qui puisent directement leur inspiration du pays des Merveilles ou de l’envers du miroir. Avec ou sans tasse de thé, pour le plus grand bonheur des yeux, prenons le temps de savourer encore et encore ces tableaux d’images oniriques et fantastiques !





Monde de folie, de bienveillance, d’apparences trompeuses, de transformation, de jeux de mots, de parodie de conformisme absurde, de nonsense en pagaille, Alice chemine, commente, se questionne avec cette candide fraîcheur de l’enfance, dans cet univers no limit.
Pas de limite dans la créativité que permettent les mots : merci Charles Lutwidge Dodgson alias Lewis Carroll. Quand une grande personne invente des histoires pour les enfants, elle fait, sans le savoir un précieux cadeau. Entendez-vous ce qui se murmure? « On peut tous inventer ». Car est-il présent plus remarquable que de laisser chacun libre de profiter de sa propre magie intérieure ?


Compte-tenu du nombre d’éditions (et j’ai bien conscience qu’il en manque quelques-unes ici…), je constate avec joie qu’Alice fait écho à beaucoup de monde sans distinction d’âge. En pop-up, versions bilingues, flap-book, avec ou sans tirette…cette sélection non exhaustive est comme autant de portes entrouvertes vers mon labyrinthe intérieur.
J’ai déjà hâte d’y retourner !

je suis fan aussi, merci merci pour cette belle collection.
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