Pisse Mémé

Cati Baur

Dargaud

(un petit pas de côté d’avec la littérature jeunesse… ce n’est pas le premier, ça ne sera pas le dernier…)

Rien que le titre… et me voilà déjà conquise à 50%. (On est une accro à l’eau chaude Clara ? Oh rien qu’un petit peu…)

Les 50% suivants n’ont pas tardé à suivre : en fait, je pense qu’après une dizaine de pages c’était gagné. Alors alors, de quoi ça parle Pisse Mémé ? C’est une histoire d’aujourd’hui : quatre quarantenaires se retrouvent dans un bar un soir pour fêter un anniversaire. Au détour de quelques bières, alors que la tête commence vaguement à leur tourner et que les inhibitions sont reléguées bien au fond du placard, elles imaginent ouvrir ensemble un bar à tisanes où il y aurait un coin yoga, un espace librairie, des bons gâteaux, et même que ce lieu il s’appellerait… (roulement de tambour, suspense suspense) : Pisse Mémé !!!

Du rêve à la réalité, il faut parfois le coup de pouce d’un héritage, et voilà le projet qui se met en branle. C’est ainsi que Marthe et Camille (jumelles de leur état), Nora et Marie se lancent dans une campagne de crowdfunding doublée d’une traque immobilière de la perle rare. Le projet se veut bio, écolo, partiellement végan (ou très végétarien), engagé pour le circuit court et la débrouille.

Il m’a fallu quelques heures pour dévorer, que dis-je, déguster, siroter, me RÉGALER, me délecter de cette bande dessinée. Est-ce que c’est parce que Cati Baur a eu le chic de rassembler en un ouvrage des choses qui me sont proches, comme les chats, le yoga, l’eau chaude dans une tasse quelles que soient les herbes qui y infusent, la pâtisserie, un certain cheminement de vie en marge du moule sociétal… ? Aurait-on ouvert ma boîte crânienne pour regarder à la loupe ce qui s’y trouve ? Bah, peu importe. L’important ce sont ces tranches de vie, la gouaille joyeuse, les ressources de ces quatre filles. Elles campent avec justesse, pudeur et authenticité la peur, les doutes, le désespoir, la détermination (voire la rigidité par moment), le lâcher-prise (avec ou sans coup dans le nez).

Elles sont mariées, en concubinage, célibataire célibattante, mère ou pas, avec ou sans chat/chien, bricoleuses du dimanche, hétéro ou homo… Elles arrivent toutes dans le tournant où l’on se demande si notre vie est raccord avec nos valeurs, si on aura encore l’énergie de tenir bon la barre et le vent dans un job dont la finalité nous questionne.

Bien, maintenant que j’ai fait l’aveu d’être pile et face le lectorat ciblé par Pisse Mémé, j’espère vous avoir donné un petit peu envie de plonger dans cet ouvrage (que vous soyez à l’aube de vos quarante piges, ou pas. Que vous soyez dans une pseudo crise existentielle, ou pas. Que vous soyez devant plusieurs choix à faire, ou pas !).

Je terminerai en adressant un remerciement doublé d’un clin d’œil à Cati Baur, pour tant de finesse, de points communs, pour le clin d’œil à Friends, les vieilles pies inspirantes, pour cette magistrale lettre de démission !

Je conclurai ce billet en disant que Pisse Mémé c’est bon comme une verveine… ou un mojito ! (team Rhum, et toc !)

2 commentaires sur « Pisse Mémé »

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