Ylva Karlsson et Eva Lindström
Le Cosmographe



Fascination cétacés…
Caio rêve d’amitié avec une baleine.
Un soir, une baleine apparaît au large: tellement grande, tellement belle, tellement réelle.

Ni une ni deux, l’enfant s’avance à la rencontre de l’animal et lui demande « Tu veux bien être mon amie ? ». Pas de réponse. Est-ce que la baleine a entendu la question ? Progressivement l’enfant s’avance sur la plage, puis progresse sur l’océan à coups de rame. Sans crier gare, la haute mer et ses vagues renversent le frêle équilibre de l’enfant.




Choc, chute, immersion totale vers le monde qui est sous l’eau. Caio coule.
Caio se voit quitter ce monde. C’est sans compter sur l’aide de sa grande amie…pour finalement obtenir la réponse de la baleine à la question posée par l’enfant…Écoutez, elle chante !
L’histoire aurait pu mal finir. Ouf la fillette ne se noiera pas aujourd’hui.

Une petite fille qui rêve d’amitié avec le plus gros mammifère marin : côté contraste c’est réussi ! Tout les sépare : qu’importe. Par amitié Caio dépasse tous les obstacles qui la sépare de l’animal. Je la comprends : l’image de la baleine est fascinante. Et si magnétique qu’elle fait oublier toute prudence. On frôle la catastrophe, la portée dramatique place le lecteur en apnée. La profondeur de l’affection peut être puissante mais elle est peu de chose quand on n’a pas pied.
Merci Ylva Karlsson : cet album est une bouffée d’embruns. Sur la plage, on est pieds dans l’eau face au vent avec Caio. Des teintes pastels emplies de douceur nous transportent dans une ambiance automnale de bord de mer. La grandiosité de l’océan trouve son écho dans la détermination de l’enfant. La poésie visuelle d’Eva Lindström s’accompagne de quelques clins d’œil irrésistibles, comme ce poisson qui semble bouche bée en voyant la fillette couler, ou cette tong abandonnée.


Quand on aime, on peut tout dépasser. Devenir ami avec un géant des mers, c’est un beau happy end. Toutefois, peut-être que quand il s’agit d’un animal marin il semble plus sage de l’aimer de loin…tant qu’on n’a pas appris à nager !



une belle découverte
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