L’écureuil et le printemps

Sebastian Meschenmoser

Minedition

L’histoire commence dès la page de garde. Le printemps s’éveille et dans les formes crayonnées de Sebastian Meschenmoser, on aperçoit les oiseaux, les papillons, les souris des champs qui sortent le bout de leur nez, attirés par la douceur ambiante et la nécessité de se sustenter (ils ont faim quoi !). L’écureuil s’éveille aussi. Surpris, interloqué, il se demande « pourquoi » tout n’est plus comme avant : toutes ses couleurs, d’où sortent-elles ?

Ours qui lui répond : « C’est le printemps ! ». Hérisson étant lui aussi sorti de son hibernation, les trois amis sont heureux de leurs retrouvailles. Mais après un si long hiver, il faut penser à se nourrir. Si l’écureuil fait le fou fou, hérisson semble habité par une étrange langueur. Il est tombé amoureux, là-bas près de l’étang, mais la belle ne l’a pas remarqué.

Comment attirer son attention ? Heureusement, il peut compter sur son ami l’écureuil, qui se coupe en quatre et plus encore pour donner à Hérisson toutes ses chances d’impressionner positivement la dame !

En avant la chevalerie et la conquête galante !

Écureuil Quichotte et Hérisson Panza !

Après, je ne sais pas si la référence à Don Quichotte est la plus pertinente pour arriver à ses fins…peut-être que oui, peut-être que non…à moins qu’Hérisson ne cherche à séduire une illusion, un moulin à vent ?

On peut rendre grâce à l’énergie qu’écureuil déploie pour aider son ami à prendre une apparence « digne » de sa dulcinée. Que d’imagination !

Merci Sebastian Meschenmoser : ce duo grimé est irrésistible ! J’hésite à attribuer la palme du comique de situation au casque escargot ou à cette apparence de guerrier papou aux dents de morse ? Ainsi équipés ils font la paire les deux compères !

Tout ces efforts pour rien, car finalement la dame n’était pas du tout ce qu’elle paraissait être. Il y a peu de chance qu’une brosse à cheveux tombe amoureuse d’un hérisson, si belle soit-elle….

Pour la saison des amours, ça commence mal. Mais n’est-il pas cocassement génial ce duo ? Nous pouvons saluer le courage qu’il faut pour aborder l’autre. Peut-être qu’il faudra actualiser un peu les stratégies de séduction de l’écureuil. La chevalerie à la Cervantès n’est plus forcément de mise…au lieu de courir après les moulins, profitons du printemps : qui sait quelles surprises il nous réserve ?

Allez Hérisson ne perd pas espoir, le printemps ne fait que commencer. Tu ne serais pas le premier à t’être fait leurrer !

Le printemps est la saison du renouveau : les couleurs reviennent, la sève monte et avec elle, les amours des animaux. Ce bel album invite à sortir de sa bulle, à profiter du présent, des amis…et plus si affinités !

Il y a aussi un joli clin d’œil : à trop en faire, gare au ridicule ! Rester soi, c’est déjà très bien. Merci Sebastian Meschenmoser, de nous donner tant à raconter via vos illustrations crayonnées où se dissimulent 1001 petits détails qui nourrissent l’histoire.  Le plaisir de feuilleter encore et encore cet album est intact j’en découvre à chaque nouvelle lecture-observation !

Moralité : courir après les brosses ne mène à rien !

Conclusion : vive le printemps !

2 commentaires sur « L’écureuil et le printemps »

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